Je suis chercheur à temps partiel, puisque je dois assumer également des missions d’enseignement et que je consacre beaucoup de temps à l’innovation pédagogique. Or toute activité de recherche à temps partiel comporte une charge incompressible de temps de travail aussi importante qu’une activité de recherche à plein temps, qui consiste à lire, décrypter, analyser, décortiquer de nombreuses publications scientifiques dans le but de rester informé des dernières avancées dans la spécialité concernée. Par exemple, si un chercheur à plein temps travaille 2500 heures par an et passe 500 heures à faire de la veille scientifique, cela représente 20% de son temps de travail. Mais un enseignant-chercheur ne pouvant consacrer, par exemple, que 1000 heures par an à son activité scientifique, doit faire la même veille scientifique, qui représente alors la moitié de son temps de travail. Son temps de travail « productif » représentera donc 50% de son temps consacré à la recherche, contre 80% pour notre hypothétique chercheur à plein temps. Je dis « hypothétique » car les chercheurs à plein temps n’existent pas vraiment ou sont des oiseaux rares. La plupart des chercheurs, de nos jours, doivent en effet consacrer une partie significative de leur temps à rédiger de très nombreux dossiers pour tenter d’obtenir les fonds nécessaires au financement de leur travaux de recherche.
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