Je suis chercheur à temps partiel, puisque je dois assumer également des missions d’enseignement et que je consacre beaucoup de temps à l’innovation pédagogique. Or toute activité de recherche à temps partiel comporte une charge incompressible de temps de travail aussi importante qu’une activité de recherche à plein temps, qui consiste à lire, décrypter, analyser, décortiquer de nombreuses publications scientifiques dans le but de rester informé des dernières avancées dans la spécialité concernée. Par exemple, si un chercheur à plein temps travaille 2500 heures par an et passe 500 heures à faire de la veille scientifique, cela représente 20% de son temps de travail. Mais un enseignant-chercheur ne pouvant consacrer, par exemple, que 1000 heures par an à son activité scientifique, doit faire la même veille scientifique, qui représente alors la moitié de son temps de travail. Son temps de travail « productif » représentera donc 50% de son temps consacré à la recherche, contre 80% pour notre hypothétique chercheur à plein temps. Je dis « hypothétique » car les chercheurs à plein temps n’existent pas vraiment ou sont des oiseaux rares. La plupart des chercheurs, de nos jours, doivent en effet consacrer une partie significative de leur temps à rédiger de très nombreux dossiers pour tenter d’obtenir les fonds nécessaires au financement de leur travaux de recherche.

Quoi qu’il en soit, j’ai beaucoup d’idées mais pas suffisamment de temps pour toutes les explorer ou les exploiter, très loin s’en faut. Donc, plutôt que de garder ces idées secrètes, j’ai décidé de les diffuser de manière à ce qu’elles puissent être utiles à la communauté scientifique, et avec l’espoir aussi, que certaines permettent d’initier des collaborations fructueuses. Le risque est peut-être de me faire « piquer » des idées que je n’aurais, de toutes façons, jamais eu le temps de développer. Mais d’un autre coté, il peut y avoir un bénéfice, si des chercheurs consultant ce blog détectent des idées déjà exploitées et m’informent que je suis en train de réinventer quelque chose qui existe déjà. L’un dans l’autre, j’ai décidé de faire confiance à l’intégrité des chercheurs pouvant être intéressés par le domaine abordé dans ce blog, à savoir SAT, et plus généralement les problèmes à variables booléennes, appliqué au raisonnement automatique, à la programmation par contraintes, et à la résolution pratique de problèmes NP-difficiles.

Je prendrai toutefois la précaution, lorsque je publierai des idées qui me paraitront avoir un fort potentiel, de les consigner dans un document horodaté, un petit peu à la manière d’un cahier de recherche numérique, juste pour le cas où j’aurais à rendre des comptes en matière de productivité ou de rayonnement scientifique.

Si vous êtes intéressé par l’exploitation de certaines des idées ou pistes de recherche présentées dans ce blog, je vous demande simplement de me contacter pour discuter d’une éventuelle collaboration. Mon adresse de messagerie professionnelle est olivier point bailleux arobas u tiret bourgogne point fr.